Sur les 30 000 Tziganes internés à Auschwitz, il n'y eut que 3000 survivants. Dans les autres camps, des dizaines de milliers moururent de faim, de maladie, d'épuisement par les travaux forcés. Aux victimes des camps de concentration, il faut ajouter les massacres perpétrés par  l'armée allemande et les unités de la SS et de la police au cours de leurs conquêtes. Ainsi, dans les Pays baltes et en Union soviétique, les « Einsatzgruppen » et d'autres unités mobiles d'extermination exécutèrent au moins 30 000 Tsiganes. Dans leur travail de répression et d'extermination, les nazis furent aidés dans les pays occupés par les autorités locales. C'est notamment ainsi que de nombreux Tsiganes ont été rassemblés à Malines, à la caserne Dossin, avant d'être déportés à Auschwitz. Autre exemple frappant, qui témoigne de l'attitude ambivalente des politiques nationales en pays occupés : en France, des Gens du Voyage sont restés internés dans le camp de Montreuil plus d'un an après la libération (mai 1946).